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Comment les traitements de la MCA sont-ils étudiés?

Les chercheurs canadiens sont des chefs de file lorsqu’il s’agit de mettre au point des systèmes appropriés permettant de mesurer l’incidence des traitements de la MCA, ainsi que de développer des méthodes adéquates permettant d’évaluer les modèles de soins intégratifs. Les lauréats du Prix Dr Rogers font partie des individus qui ont pris la responsabilité d’étudier ces thérapies, afin de combler le déficit des connaissances.

  • Rattachée à l’Université de Calgary, la Dre Marja Verhoef a mis sur pied un groupe de recherche sur les systèmes à approche holistique appelé Whole Systems Research Group en 2002, dans le but d’élaborer un modèle de recherche qui évaluera de façon appropriée les effets des systèmes à approche holistique.

    La recherche sur les systèmes à approche holistique reconnaît que les thérapies de la MCA peuvent ne pas constituer des interventions à composante unique, mais plutôt des systèmes comme la médecine chinoise traditionnelle (MCT) ou la naturopathie. Elle reconnaît aussi que les patients individualisent souvent leurs propres soins, créant ainsi des systèmes de traitements personnels. La recherche sur les systèmes à approche holistique vise à maintenir la rigueur, tout en évaluant l’incidence de la MCA et en privilégiant une optique holistique plutôt que réductionniste. Elle a pour but d’étudier à fond l’efficacité d’une intervention donnée, de même que le processus, le contexte et les résultats pertinents, tout en tenant compte de ses hypothèses philosophiques. La théorie des systèmes propose que les interventions produiront une série de résultats indirects découlant de processus à paradigme multicausal, au lieu d’un ou deux résultats statiques et limités.

    La Dre Verhoef a déclaré être « passionnée par la recherche sur les systèmes à approche holistique, parce que l’on peut seulement rendre justice aux systèmes de traitement de la MCA par la recherche qui reconnaît leur complexité et l’interrelation entre les divers éléments des traitements. Il est inacceptable de dire que nous n’avons pas de telles approches méthodologiques. Si tel est le cas — nous devons les mettre au point.

  • Rattachée à l’Université de l’Alberta, la Dre Sunita Vohra, utilise des essais à effectif unique comme solution innovatrice et axée sur les patients pour pallier les lacunes des essais cliniques aléatoires dans l’évaluation des traitements individualisés. Un essai à effectif unique est un essai clinique au cours duquel un seul patient constitue le sujet de l’étude. En observant attentivement la réaction d’un individu à deux ou plusieurs traitements, il est possible de prendre des décisions sur les traitements qui seront, finalement, les plus efficaces pour ce patient. Les essais à effectif unique ont l’avantage de réaliser des progrès à titre expérimental sans le travail considérable nécessaire à la conception et à la mise en œuvre d’une étude avec groupe témoin.
  • Rattachée à l’Université de Toronto, Heather Boon, Ph. D., étudie à l’heure actuelle l’utilisation de l’homéopathie dans le traitement du THADA (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité) chez les enfants. Cette étude n’a pas manqué de susciter la controverse. En réponse à une lettre ouverte signée par 90 scientifiques demandant de mettre fin à l’étude (en invoquant l’invraisemblance de l’homéopathie à titre de traitement efficace), Mme Boon a déclaré : « Ce dont les patients canadiens et leurs équipes de soins de santé ont besoin, c’est d’une personne qui adopte une approche globale, entièrement intégrée et, par-dessus tout, scientifique pour étudier ces traitements. Nous devons appliquer la rigueur d’un protocole de recherche scientifique à ces médecines complémentaires et alternatives, afin de mieux aider nos patients, éviter des complications graves et éliminer, une fois pour toutes, les remèdes de charlatan qui n’entraînent aucun bienfait pour le patient. »

On s’attend à ce que les méthodologies de recherche actuelles en arrivent à se greffer à la recherche génétique pour concevoir des traitements personnalisés convenant à la constitution génétique d’une personne. Par exemple, s’il était possible de cartographier la progression précoce du cancer, des interventions douces comme des modifications au régime alimentaire pourraient constituer des stratégies de prévention personnelles efficaces ou des traitements parvenant à inhiber la croissance et le développement des cellules cancéreuses.

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